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Saint-Nazaire : une voile de kite géante sur un cargo Airbus

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Une voile de kite pour tracter un cargo de plusieurs tonnes, c'est le projet d'Airseas. Objectif : réduire de 20% les émissions de carbone. Coup d'envoi de l'expérimentation grandeur nature ce mardi sur un cargo d'Airbus qui fait des allers-retours entre Saint-Nazaire et Mobile, aux Etats-Unis.

Airseas va mener des tests grandeur nature dans l'océan Atlantique avec un cargo Airbus. Airseas va mener des tests grandeur nature dans l'océan Atlantique avec un cargo Airbus.
Airseas va mener des tests grandeur nature dans l'océan Atlantique avec un cargo Airbus. - Airseas

C'est l'aboutissement de cinq ans de recherche. Il s'agit d'une étape cruciale pour la start-up nantaise Airseas qui a installé son premier kite automatisé sur un navire d'Airbus. L'assemblage s'est fait à La Rochelle au début du mois de décembre et le bateau arrive à Saint-Nazaire ce mardi. Les cargos d'Airbus font un aller-retour par mois entre Montoir-de-Bretagne et l'usine d'assemblage des A320 à Mobile, en Alabama aux Etats-Unis. Pour la toute première fois donc, le cargo sera tracté par une immense voile de kite, une sorte de cerf-volant, une aile spécialement adaptée qui poussera le bateau par l'action du vent. C'est le début d'une campagne d'essai qui va durer six mois avant la commercialisation. 

Objectif : réduire les émissions de carbone

Sur le pont du bateau, tout est prêt : le mât télescopique de 34 mètres, la cuve où est stockée l'aile de 500 m2 pour l'instant repliée et les 700 mètres de câbles. Il a fallu 12 heures aux équipes d'Airseas pour tout installer. Les essais vont donc pouvoir commencer avec le retour du bateau en provenance d'Hambourg à Saint-Nazaire ce mardi. Le "Ville de Bordeaux", c'est le nom de ce navire, va rester 24 heures à quai le temps de charger les pièces d'Airbus avant de prendre la mer avec à son bord une dizaine d'ingénieurs et de mécanos experts de chez Airseas. 

Il va falloir tester tous les éléments du kite géant les uns derrière les autres avant de pouvoir entièrement déployer la grand voile d'ici le printemps. Ce kite de 500 m2, mais qui à terme fera 1.000 m2, se déploie automatiquement, il suffit d'un seul bouton. Il y a aussi un logiciel d'éco-routage qui permet d'aller chercher le meilleur vent. Objectif : réduire de 20% les émissions de carbone. 

C'est le principe du kite et du parapente. Notre prouesse ? L'appliquer sur de grandes dimensions. - Luc Reinhard, responsable Airseas

Luc Reinhard, responsable marketing chez Airseas, raconte : "On connaît le principe du kite et du parapente, la technologie existe déjà. Notre prouesse, c'est de l'appliquer sur de très grandes dimensions. Pour ça, on a recruté beaucoup d'ingénieurs de l'aéronautique. L'automatisation, la modélisation, et les prédictions de vol sont nos cœurs de métier. On se base sur des simulations qui existent déjà dans l'aviation, et on va croiser ça avec notre expérience sur l'Océan Atlantique avec le Ville de Bordeaux".  

Le pari semble en passe d'être remporté car la start-up qui travaille avec Airbus, a déjà signé deux commandes fermes avec le Japonais K LIne. Cette fois, il s'agira d'une voile de kite de 1.000 m2. Livraison à ce cinquième armateur mondial avant la fin de l'année prochaine. Et décidément, la propulsion à voile à le vent en poupe : Airseas, qui a jusqu'ici fait appel à des PME de La Rochelle et des Pyrénées, cherche à présent à construire des ateliers de production en Bretagne.

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